Un régime militariste domine l’époque obscure où nous projette Bunker. Dans un monde où son seul choix était de devenir fermier ou soldat, Aleksi Stassik débarque dans le bunker 37 pour sa première affectation.
En très haute altitude, totalement isolé du reste du monde, le bunker 37 est censé être l’avant-garde de l’armée contre l’ennemi. La question qui reste en suspens est : quel ennemi ? Aucun soldat ne l’a vu, et les rumeurs vont bon train, entre les patrouilles d’éclaireurs qui ne reviennent jamais et des gradés qui en savent beaucoup mais qui punissent sévèrement les soldats qui essaient de s’informer.
Les premières pages de Bunker laissent perplexe. Le dessin est très réaliste ne laisse pas indifférent. Mais pour ceux qui n’aiment pas ce style particulier, il est aisé de s’y habituer pour peu que l’on soit pris par le scénario. Ce dernier s’annonce d’ailleurs excellent, tous les éléments sont réunis pour que la paranoïa s’installe parmi les soldats au fur et à mesure du développement de l’histoire et nous, spectateurs, pourrons nous délecter de l’horreur qui les attend sûrement au détour des cinq tomes de cette BD.
A. P.
Bunker 1 ; scénario et dessin Christophe Bec ; éditions Dupuis.