Un mystérieux personnage vêtu de rouge ère dans un paysage neigeux. Il protège le contenu de son sac, massacrant tous ceux qui essayent de s’en emparer. Il s’éloigne de la capitale livrée à l’anarchie, car l’empereur (un dragon) est mort, ses gardiennes ont été tuées et que tous ses œufs ont été brisés, sauf un qui a disparu. Ce personnage brutal et mystérieux (j’insiste sur le mystérieux) rencontre une fille un peu magicienne, un ogre, des créatures étranges…
Difficile de résumer cet album sans en dire trop. On découvre un univers complexe, presque fouillis, mais original et qui se tient. De plus, cette mise en place ne nuit pas au récit et c’est assez rare pour le souligner. Combien de bandes dessinées fantastiques nous expliquent que leur monde est ce qui se fait de mieux dans la BD, pendant des planches et des planches, et puis on arrive à la fin de l’album et il ne s’est strictement rien passé. Ici, c’est original ET efficace. Les auteurs ajoutent de l’humour et de l’action à l’histoire, et nous livrent là une très bonne BD.
Un petit reproche tout de même : un bon gros quart de la BD est presque hors sujet. En fait, les héros décident de porter secours à un groupe de créatures humanoïdes tourmenté par un démon. C’est sympa de leur part, et puis c’est intéressant pour le lecteur, mais pendant ce temps là ils oublient complètement tout le reste : la fuite du personnage rouge, la mort du dragon, la disparition de l’œuf, les agents impériaux à leurs trousses… C’est un peu bizarre, même si cette parenthèse nous permet de découvrir beaucoup de d’éléments sur les personnage et l’univers.
A part cette faiblesse minuscule, le cycle d’Ostruce vaut le détour et s’annonce comme une excellente série.
M. F.
Le Cycle d’Ostruce ; de Pona et Dubois ; aux édition Le Lombard.
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