Quelques mois après la fin de la publication de Hikaru no Go en France, un nouveau manga de Takeshi Obata fait son apparition en France.
Ryûk, dieu de la mort en mal d’occupation décide de laisser tomber son Death Note dans le monde des humains. Le Death Note, cahier de la mort, donne à son possesseur un pouvoir de vie et de mort sur chaque autre être humain. Il lui suffit d’écrire le nom de quelqu’un et de visualiser son visage au même moment pour qu'il s’effondre 40 secondes plus tard d’une crise cardiaque.
Light Yagami, 17 ans, trouve le carnet dans la cour de son lycée. Il décide alors de l’utiliser au nom de la justice et d’exterminer tous les criminels.
Rapidement confrontées à une avalanche de crises cardiaques parmi leurs détenus et les individus qu’elles recherchent, les polices du monde doivent bien accepter l’idée que ces décès mystérieux sont bien d’origine criminelle. Interpol fait donc appel à L celui qu'on appelle quand rien ne va plus, le mystérieux enquêteur à l’identité inconnue de tous. Pourra-t-il trouver Light avant que celui-ci ne découvre son visage et ne puisse écrire son nom dans son carnet ?
Takeshi Obata, l’homme qui 4 ans durant, a réussi à nous persuader que le go est un jeu passionnant et à dresser des parties aussi intenses que les meilleures scènes d’action, revient avec un nouveau genre : le policier. Changement parfaitement réussi. Les personnages ne sont pas particulièrement attachants, mais ils ne sont pas là pour ça. Entre l’enquêteur de génie qui reste tapi dans l’ombre et le lycéen dieu de la mort qui tue tous les criminels, on en finit par se demander qui a raison, et à ne plus trop savoir quelle vision de la justice on préfère voir appliquée. Les deux héros rivalisent en ingéniosité, sous les traits appliqués et réalistes d’un Obata dont le dessin s’est amélioré tout au long de sa série précédente pour devenir superbe.
La série a fait un carton au Japon, publiée chez Shonen Jump, un éditeur qui vise généralement un public assez jeune (One Piece, Dragon Ball) et qui a là dévié de sa politique éditoriale avec succès. On ne peut que lui souhaiter un avenir similaire en France.
O.R.
Death Note ; Takeshi Obata ; éditions Kana
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