Le match de la semaine !
Il y a trois mois de ça, Kana sortait une nouvelle série,
Beet, the Vandel Buster, (littéralement Beet, le gars qui éclate des Vandels)
en nous précisant bien que c’est là la dernière œuvre des auteurs de Fly : Koji
Inada et Riku Sanjo.
Dans le même temps, Tonkam ressort les aventures de Fly sous
son titre original de Dragon Quest. A la création du manga, les auteurs ont
décidé de prendre pour base l’univers déjà existant du célèbre RPG et d’y
implanter leur propre scénario. En a résulté un bon petit shonen d’Heroic
Fantasy, alternant tour la tour le très bon et le très mauvais. Des personnages
attachants qui évoluent au fil de l’histoire et des scènes de combats réussies
viennent compenser un dessin parfois plus que moyen et une qualité d’impression
qui était, du temps de sa première édition (chez J’ai Lu, ceux-là même qui ont
interrompu les parutions de Jojo et d’Eagle avant terme), assez déplorable.
La réédition chez Tonkam amène donc pas mal de changements.
Le prix, s’il demeure raisonnable (5,95 euros) a augmenté en proportion de la
qualité, les traductions ont été retouchées à commencer par les noms des
personnages (Fly devient Daï ; Poppu, Pop…) et même le nom de l’œuvre, devenu
plus familier en France depuis le succès de l’Odyssée du roi maudit, dernier
Dragonquest sorti sur Playstation2.
Dans Beet, dès la préface, les auteurs se félicitent d’avoir
cette fois-ci créé leur propre univers et tout et tout. La couverture n’étant
pas plus aguicheuses que le nom, les premières pages défilent avec pas mal
d’appréhension. Alors, qu’est ce qu’on a ? Un shônen, évidemment, de l’Heroic
Fantsay, ça rappelle quelque chose, un jeune élu qui combat des monstres pour
libérer le terre du joug du mal, ben voyons… ça sent le réchauffé ça...
Quoi d’autre ? Des personnages qui montent en niveau et
gagnent de l’argent en tuant des monstres, on s’enfonce plus encore dans le
copier/coller de jeu vidéo.
Raccrochons nous donc aux branches. Mais où sont-elles ces branches
? Le dessin ne s’est pas amélioré d’un poil, il semble même s’être dégradé, les
scènes de combats rappellent plus Sailor Moon que Fly, et l’horrible couverture
du troisième tome finit d’achever la patience du lecteur.
A l’instant ou j’écris ces lignes, rattrapé par la
culpabilité et le remord vis-à-vis des auteurs qui m’ont fait découvrir le
manga, je décide d’aller jeter un œil au visuel du tome 4, lequel réussit
l’impensable performance d’être aussi laid que le 3…
Les plus jeunes lecteurs, les fans d’Heroic fantasy et les
nostalgiques de Fly trouveront leur bonheur dans ce Dragon quest. Quant à Beet,
il ne mérite pas qu’on s’attarde plus longtemps à en parler…
O.R.
Beet, the Vandel Buster, tome 3 ; Koji Inata et Riku Sanjo ;
éditions Kana.
Dragon quest, tome 1 ; de Koji Inata et Riku Sanjo ; éditions Tonkam
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