L’histoire d’un jeune surdoué du tennis qui s’est cru dans Captain Tsubasa (Olive et Tom). Au menu, smashs à quatre mètres au dessus du filet, prises spéciales, retournements sans fin. Ce qui est vraiment étonnant dans Prince of Tennis, ce n’est pas tant la pauvreté de la narration et du scénario (encore que…), ni le fait que les joueurs jouent toujours en survêtement, la plupart du temps avec le haut ouvert (ce qui n’est quand même pas très pratique tout de même). Non, ce qui surprend c’est que les onze tomes sont à peu près exactement les mêmes.
Un type à l’air pas très malin : « Il paraît qu’à Seigaku ils ont un nouveau titulaire qui est en cinquième »
Les nazes qui l’entourent : « Ouah en cinquième truc de ouf »
Là, bien sur, notre héros, Echizen Ryoma est à moins de cinq mètres de l’action. Il se fait défier sans qu’on sache trop pourquoi et rétame les nazes à base de :
- Naze # 1 : «Incroyable, il maîtrise le service twisté à 200 km/h avec un effet de malade »
Naze # 2 : « Ouaaaah ils sont trop forts à Seigaku !!!! »
Et notre héros de changer sa raquette de main à 5-0 pour lui.
Les nazes (tous en cœur) : « Oh mon dieu il était gaucher !!!! »
Les matchs contre les vrais joueurs suivent toujours le même schéma. Le méchant se détache grâce à son super revers coupé de la mort qui tue qu’on ne peut pas rattraper avant le deuxième rebond. Heureusement, le gentil revient en conjuguant son super jeu de jambe avec ses coups droits qui contournent le filet et touchent toujours la ligne de fond. « Ils sont vraiment trop forts à Seigaku » s’extasie le public. Là, si le méchant (qui généralement est vraiment méchant d’ailleurs) est coriace il invente une nouvelle technique de grand malade qui lui permet d’obtenir 3-4 balles de match. Heureusement, notre héros avait un dernier tour dans sa poche et Seigaku l’emporte, et le public de s’exclamer « c’est bien un titulaire de Seigaku! »…
La qualité des 11 volumes est très homogène, et c’est un véritable coup de force de l’auteur que de maintenir un tel niveau de médiocrité depuis deux ans. Et dire qu’au Japon la série fait déjà une trentaine de tomes…
Lecteur, si tu es malin, passe ton chemin.
O.R.
Prince of Tennis, Tome 11, aux éditions Kana
exact ! on dirait une critique de telerama
Rédigé par : toutoune | 21 décembre 2006 à 18:20