Parfois le journaliste est un peu blasé. Bon, ok, il est souvent blasé. Mais il faut dire que la belle énergie de vos débuts s’émousse à force de voler de conférence de presse moisie en événement presse soporifique. Les meilleurs sujets sont bien souvent ceux qui n’étaient pas prévus.
Alors, quand les services de communication vous proposent de rencontrer un dessinateur et humoriste belge et célèbre, vous n’y allez pas forcément avec de grandes attentes. D’ailleurs, une fois sur place, ça ne vous étonne même pas quand on vous annonce qu’il est très en retard, qu’il faudra raccourcir l’interview, que vous devrez le voir en même temps que deux autres médias qui n’ont pas eu la chance de passer dans les premiers.
Si le journaliste se blase, c’est aussi pour éviter d’être à chaque fois déçu…
Sauf que Philippe Geluck veut à tout prix rencontrer et satisfaire tout le monde. Ça, ça n’est pas courrant. Pendant que tout le monde s’installe, il s’inquiète de la rencontre avec le public et de la séance de dédicace. Il sait qu’il y aura du monde pour le voir, et il ne veut pas décevoir. Et pourtant, une fois qu’il commence à répondre à vos questions, il ne s’occupe plus que de vous. Sans montrer que le temps presse, sans vous faire sentir que vous n’êtes pas le premier de la journée, sans mépriser les questions un peu maladroites d’une stagiaire. Il répond, avec patience, humour et générosité.
Philippe Geluck transperce d’un coup l’armure d’indifférence du journaliste. Et ce dernier, il est content d’être là.
M. F.
La suite demain...
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