C’est l’histoire d’un auteur séparé en deux, qui erre dans sa propre imagination. Il essaye de sauver le monde d’une terrible menace : quelqu’un veut jouer sur sa guimbarde le « La fossile », la note de musique originelle, et ainsi créer une grande vibration qui bouleverserait l’univers !
Le récit est un joyeux fouillis, un tourbillon de fantaisie dans lequel on se perd avec joie. Sur une planche, on est dans « la vraie vie », dans l’appartement d’un auteur complètement taré qui boit des litres de café (pour arrêter l’alcool), qui fume des gros pétards, qui se dispute avec sa femme, qui fait la vaisselle… On tourne la page, et tous ces éléments se retrouve dans son imaginaire, dans le monde des villages. Avec en plus des petits monstres enfantins, des fines créatures zébrées, des sortes d’ogres idiots, des savants fous, des poètes encore plus fous…
C’est un vrai bouillon loufoque qui chatouille délicieusement l’imaginaire. Les allers-retours entre le réel et le fantastique, entre l’auteur et sa création, donne une originalité et une profondeur à ce qui n’aurait pu être qu’un gros délire de plus. En plus, à la surprise générale, l’histoire se tient. Elle avance, lentement et après bien des détours, mais sans perdre le lecteur.
M. F.
Dans les villages, une fuite deux horizons ; de Cabanes ; eux éditions Dupuis.
Commentaires