Pour faire une bonne BD, il faut une bonne histoire, car le dessin suffit rarement à porter tout seul le récit. C’est pour cela que, très souvent, les dessinateurs travaillent avec des scénaristes. Et pour cela que parfois, quand ils s’en passent, le résultat est dramatique.
Dans le temps des loups, l’histoire, il n’y en a pas. Ou très peu. Un type arrive dans une ville, au bord d’une frontière. Il rencontre des gens. Il couche avec une femme. Il entend hurler des loups. Voilà.
Il n’y pas non plus de scénario. L’ensemble de la BD ressemble à un préparation, lente et molle, de la dernière page. Il va enfin se passer quelque chose... Mais non, la BD est finie. Peut-être dans le tome 2 ? Peut-être dans la longueur cette série aura un intérêt.
Alors oui, le dessin est très beau. L’ambiance est parfois inquiétante, mystérieuse… mais c’est tout, et c’est peu. On aurait aimé trouver un récit, une histoire, quelque chose qui empêche le lecteur de s’ennuyer malgré un graphisme réussi.
M. F.
Le temps des loups ; de Christophe Bec ; éditions les Humanoïdes associés.
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