Claire n’en peut plus de sa vie. Sa carrière d’actrice refuse de commencer, elle déteste son job dans le marketing, elle vit seule, elle est brune alors qu’elle est persuadée que tout le monde préfère les blondes. Alors Claire va accepter la proposition de son patron. Elle va rencontrer Jalil, un gentil instituteur qui possède un don à la fois banal et unique.
La BD n’est pas forcément, à première vue, très accrocheuse. Sur la couverture un couple enlacé et sur les premières pages, la vie banale d’une Parisienne. Mon dieu, est-ce que c’est encore une histoire de fille sans intérêt ?
Le dessin, très particulier, ajoute à cette impression. L’un des personnages ressemble à un homme, à un gaillard baraqué, blond avec une queue de cheval… et c’est en fait la femme du patron habillée en costume strict !
Pourtant, des choses se passent. On sent Claire de plus en plus mal à l’aise, de plus en plus embarrassée par ce qu’elle fait à Jalil. Jalil, lui, est trop gentil, tellement attachant et si naïf qu’il ne voit pas qu’on se sert de lui. Finalement l’histoire offre de vrais beaux moments auxquels le dessin correspond très bien. L’intrigue, longtemps paresseuse, à deux doigts même d’être agaçante, se lance finalement vers la fin. On attend la suite.
M. F.
Comme tout le monde ; Scénario de Lapière et Renders, dessin de Spiessert ; éditions Dupuis.